geo.cybercantal.net sommaire Une roche auvergnate peu connue Diatomite..., Tripoli..., Kieselguhr
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Diatomite..., Tripoli..., Kieselguhr...

Diatomite: roche claire, légère et poreuse, meuble ou consolidée, formée entièrement ou presque de diatomées. Synonymes locaux : farine fossile, terre d’infusoires, tripoli, kieselguhr, randanite, etc (Dictionnaire de géologie, de Foucault et Raoult).

C'est pour leurs propriétés d'abrasifs doux que les diatomites furent à l'origine le plus exploitées : dès le seizième siècle, on trouve le terme de "Tripoli" pour désigner des terres à polir qui, du reste, n'étaient pas toutes des diatomites, bien que le nom vienne d'un gisement de cette substance situé près de Tripoli et sans doute très anciennement exploité (F.C).

En Allemagne le nom de "Kieselguhr" désigne ces mêmes terres à polir, terme que l'on applique encore couramment aujourd'hui aux produits marchands à base de diatomées. Et là, les choses sont plus mystérieuses car la traduction littérale en serait "fermentation minérale" ce qui n'a que peu de raison de s'appliquer aux diatomites. Mais en fouillant à la Bibliothèque du Muséum, j'ai fini par découvrir qu'à l'époque on utilisait également une autre substance abrasive, décrite comme une "mousse pétrifiée" et qui venait d'Islande. Il s'agit, selon toute vraisemblance, de ces concrétions siliceuses très légères qui se forment autour des geysers et que l'on appelle aujourd'hui la "geysérite". A l'origine, le nom de kieselguhr fut très probablement donné à cette substance, puis étendu à l'ensemble des abrasifs doux et en particulier aux diatomites dont l'Allemagne fut historiquement l'un des premiers producteurs en Europe (F.C).