geo.cybercantal.net sommaire Origine du « dolmen » de La Cousty
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La véritable origine du Dolmen de La Cousty

(Riom-ès-Montagnes)
Michel Bhaud
DR. CNRS

La découverte du patrimoine mégalithique auvergnat constitue une façon de concilier la promenade, la découverte, et la réflexion sur le lointain passé de cette région à laquelle l’homme s’est attaché depuis si longtemps. Mais quelques fois cette découverte est surprenante et plutôt inattendue. Ainsi les promeneurs qui explorent le site de La Cousty ne manquent pas d’évoquer les civilisations mégalithiques alors que ce qui est en cause est la période glaciaire qui se termine vers 12000-15000 ans avant notre ère.

Situation ( Figure 1 ): le ‘dolmen’ de La Cousty se trouve à 4,5 km à vol d’oiseau du centre de Riom-ès-Montagnes en direction du nord-ouest. Il est situé sur un petit épaulement au pied d’un sommet culminant à 950 m, et à 400 m du village de La Cousty. Il domine, en outre, un vallon très profond emprunté par le ruisseau de Fontbas qui se jette dans le ruisseau d’Embesse, lui-même grossissant la Sumène à Neuvialle. Carte géologique de Riom-ès-Montagnes: partie centrale. Altitude 890 m.

Accès : A pied, sortir de Riom par la route (D49) qui longe le cimetière à l’ouest ; au premier coude de cette route, la quitter et continuer vers le N-O en direction des Orgues de Chateauneuf. Continuer dans la même direction vers la ferme Les Barthes. Le « dolmen » est à 800 m de cette ferme. En voiture, sortir par la D49 jusqu’à proximité de l’étang de Majonenc et prendre sur la gauche vers La Floret.

Description (Figures 2 et 3 ): cet ensemble de blocs de plusieurs tonnes, disposé sous l’ombrage d’un érable, est formé de deux parties: une base composée de trois éléments dont deux sont éloignés de l’arbre et le troisième situé à proximité; la partie supérieure est monolithe. Selon F. Surmely (1995) le poids du bloc supérieur dépasse les 30 tonnes et l’édification de ce dolmen constitue un exploit pour des populations privées de moyens techniques importants.

Dans leur disposition actuelle, ces blocs font immanquablement penser à un dolmen, donc au résultat d’une activité humaine mais est-ce bien le cas ? Les abords immédiats permettent de définir le site comme un champ morainique et le toit du dolmen ne rentre pas dans les modèles les plus répandus. Le doute ainsi acquis appelle une observation plus minutieuse et différents arguments peuvent être avancés pour refuser l’origine mégalithique.

Figure 2. Le dolmen de La Cousty; aspect actuel (5-09-2001). Il est constitué de quatre éléments. Les blocs inférieurs sont au nombre de trois, dont deux plus importants côté sud et un bloc mineur côté nord, à proximité de l’arbre. Prise de vue en direction de l’Est.

Figure 3 : Prise de vue en direction du Nord-Ouest. Noter sur le bloc supérieur les fentes ou diaclases qui préparent, après pénétration de l’eau et action du gel, sa fragmentation. (voir Figure 8)

Deux types d’arguments sont successivement retenus : ceux qui suggèrent une mauvaise adéquation à une structure de dolmen et ceux qui favorisent l’origine glaciaire de l’ensemble des blocs.

1) Trois blocs constituent la base de l’édifice : bloc A : h: 0.6 ; l : 0.9 ; L : 1,3 ; bloc B : h : 0,6 ; l : 0,8 ; L : 1,5 m ; bloc C, le plus petit, atteint 0,6 m dans son plus grand axe. On peut certes imaginer qu’au moment de la ‘construction’ ces blocs ont été utilisés comme des orthostates classiques et disposés en parallèle. En fait les blocs A et B ont une forme en triangle et leur disposition sur champ aurait entraîné dès la construction l’inclinaison de l’ensemble.

2) la ‘dalle’ de couverture n’a rien d’une dalle : son aplatissement est très faible ; plus grande hauteur : 2m ; largeur : 1,8 à 2m ; longueur : 2,40 m pour chacune des faces. (Voir pour comparaison à l’adresse : http://chamr.free.fr les photographies des dolmens d’Anglards-de-Salers)

3) les pièces de base qui en principe doivent être enterrées, ne le sont pas ou très peu. En effet au contact des blocs et du tapis végétal, on retire de la terre sans affronter une partie basale, minérale, enterrée. Les trois pièces sont en position superficielle, reposant non sur champ mais sur leur plus grande surface.

4) Selon une règle générale, les mégalithes sont plutôt érigés sur des hauteurs ; ici ce n’est pas le cas ; le ‘dolmen’ de La Cousty est situé sur un petit épaulement (890m) au pieds d’un sommet (952m). Il domine, en outre, un vallon très profond (830m) emprunté par le ruisseau de Fontbas qui se jette dans le ruisseau d’Embesse. Cette position à mi pente sur une aire horizontale de dimension réduite n’est pas classique. Il faut vraiment être à proximité pour découvrir le site.

5) De plus, si la plupart des dolmens auvergnats sont orientés à l’est, celui de La Cousty l’Est en direction du Sud.

Figure 4. Proximité immédiate du dolmen (5-09-2001). L’espace photographié comporte un nombre important de blocs encore émergeant du sol. En général, les bloc erratiques restent visibles lorsqu’ils sont déposés sur un point haut. Dans le cas opposé, lorsqu’ils sont déposés en un point bas, ils sont le plus souvent recouverts par les apports sédimentaires. Ces blocs représentent les débris du socle charriés par un glacier qui occupait cette région et qui progressait d’Est en Ouest.

6) Introduisons maintenant les arguments qui prennent en compte une origine glaciaire du site. Il est admis que les dolmens constituent une chambre funéraire. Après le dépôt du corps dans la chambre mégalithique, celle-ci était recouverte totalement ou partiellement par un tumulus (ou cairn) de pierre ou de terre qui renforçait l’aspect massif et spectaculaire du monument funéraire (Surmely 1995). Ces cairns ont souffert de l’érosion et des hommes, et se présentent aujourd’hui sous l’aspect d’un amoncellement informe de pierres, souvent très dégradé. Dans le cas présent, l’amoncellement informe existe. Les alentours immédiats sont encombrés par un grand nombre de blocs qui pourraient représenter les éléments dispersés de l’ancien cairn. Cette hypothèse ne peut être retenue: elle conduirait à un cairn immense, de taille peu vraisemblable. En fait ces blocs de taille hétérogène représentent un champ morainique ( Figure 4 ). Leur taille varie de 40-50cm à 100-120 cm selon leur plus long axe ; ils sont toujours peu enfoncés dans le sol. Certains blocs ont glissé dans le vallon décrit précédemment et s’y sont accumulés. La présence des traces d’un ancien glacier n’est pas surprenante. Ici nous ne sommes qu’à quelques centaines de mètres au nord du ruisseau d’Ambesse, au sud du ruisseau du Soulou, à l’ouest de la Grande Rhue et de son confluent avec la Petite Rhue. Ce secteur est caractérisé par des marques glaciaires importantes. Selon Boisse de Black du Chouchet (1951), toute la région comprise entre le Soulou et la Rhue a été recouverte par un glacier en provenance de Mont de Belier. En outre elle estime que l’alimentation en glaces du bas cours de la Sumène s’est faite par un glacier venant de la Véronne, par Saint-Angeau et Embesse.

7) L’aspect actuel du « dolmen » n’est pas l’aspect original. Une enquête de voisinage (Mme Rispal, Informateur) a permis d’apprendre que ce dolmen a été relevé à l’aide d’une grue de chantier fonctionnant dans une carrière voisine, courant 1988-1989. La hauteur libre sous le gros bloc permettait alors le passage d’un enfant accroupi. Grâce à l’obligeance de Mme Rispal, j’ai pris connaissance d’une photographie réalisée dans les années 50 (ou même avant). Le dolmen est effondré et le bloc supérieur, avec sa face inférieure très visible, se trouve à l’extrémité des deux blocs inférieurs disposés côte à côte ( Figure 5 ). Cette position représente probablement la situation originale, elle plaide alors pour un amas de blocs erratiques déposés en groupe. Ce groupe pourrait se réduire à 2 en acceptant que les trois blocs inférieurs résultent de la fragmentation d’un bloc unique. Cette hypothèse est confirmée par l’examen des trois dalles en position inférieure (Figures 6 , 7 et 8 ). Plusieurs arguments suggèrent que ces blocs ont une origine commune.

a) les deux blocs principaux sont disposés de la même façon : la partie la plus épaisse en périphérie et la partie la plus mince vers l’érable.

b) ces mêmes blocs sont séparés par une faible distance et de part et d’autre de la crevasse, certains reliefs (bosses et creux) peuvent être considérés comme complémentaires.

c) une direction commune des altérations est observée sur les deux blocs.

d) l’observation latérale des trois blocs indique une orientation de fragilisation préférentielle à environ 60° par rapport à l’horizontale. Ces pans coupés sont observables sur les trois blocs inférieurs. Souvent les roches volcaniques montrent une structure macroscopique qui correspond aux plans d’écoulement de la lave; ces plans constituent des niveaux préférentiels d’altération; les contractions lors du refroidissement déterminent aussi des directions de fragilisation.

Figure 5. Photographie antérieure au « redressement » du dolmen. Remarquer, par rapport à la situation actuelle (Figure1) la disposition inverse du bloc supérieur par rapport aux deux blocs principaux de la base. Cette photographie date de la période 1955-1960, donc avant l’intervention d’une grue de chantier qui a permis de « replacer » le bloc supérieur. Noter aussi l’absence de l’arbre qui actuellement fait partie du paysage (Figure 3). Photographie aimablement communiquée par Madame Rispal de La Cousty.

Figure 6. Examen de détail des dalles inférieures. Photographie prise verticalement montrant une analogie des formes de part et d’autre de la cassure. De plus une observation détaillée avec l’aide d’une lumière rasante, indique une orientation très semblable des microstructures (fissures, diaclases, fil de la roche) marquée par les lignes en pointillé. Cette direction commune suggère une cassure postérieure au dépôt d’une seule dalle.

Figures 7 et 8. L’examen des deux parois limitant la faille (Fig.7, à gauche) conduit à observer des complémentarités du relief suggérant une fois de plus l’origine unique des deux blocs inférieurs. La Figure 8 (à droite) montre une vue latérale des 3 blocs inférieurs : les deux blocs sud sont à droite et le bloc nord à gauche. Remarquer le pan coupé du bloc sud proximal et celui du bloc nord ; ces deux pans coupés ont même inclinaison ce qui suggère l’origine unique des trois blocs inférieurs.

Figure 9. En s’éloignant du dolmen en direction de l’Est. Parcelle en cours de nettoyage située à 300 m à l’est du dolmen (2-3-2002). Ce rocher représente aussi un bloc erratique qui ne partage avec le socle aucune origine commune.

8) En s’éloignant du « dolmen », les traces glaciaires sont encore plus évidentes. A environ 400m, en remontant en direction de l’est un bloc nettement plus grand que le bloc supérieur de La Cousty s’offre à notre observation ( Figure 9 ). Ce bloc est approximativement parallélépipédique irrégulier (h : 2,4 ; l : 2 ; L : 2,8 m). Il est situé à flanc de coteau; malgré un enracinement superficiel de sa base, sa chute pourrait être provoquée d’autant plus que des traces d’affouillement côté aval ont été observées en été 2001. En 2002, ce bloc était isolé en bordure d’un pacage en cours de nettoyage. Cette position d’instabilité sur une forte pente représente la conséquence de la fonte glaciaire et non le travail inachevé de nos ancêtres. Si maintenant notre marche nous entraîne vers le sommet immédiat du plus proche suc marqué par un arbre isolé (Figures 10 et 11 ), alors la vision est frappante: le terrain est occupé par des blocs plutôt de petite dimension (plus grand axe de 30 à 40 cm) qui représentent les restes d’une moraine. Quelques blocs très imposants ont aussi été déposés dans le même secteur.

Figures 10 et 11. Sommet au nord-est du dolmen caractérisé par un arbre isolé, bien visible (Fig.10, à gauche)). Ce sommet est à 500 m du dolmen. Les flancs portent des blocs erratiques remarquables par leur fraîcheur; certains atteignent 1 m dans leur grand axe. A proximité (Fig.11, à droite) un magnifique bloc, toujours déposé par les glaces, a ensuite éclaté sous l’effet du gel. Les deux faces qui limitent la brèche centrale présentent une disposition des creux et des bosses parfaitement complémentaire. A l’arrière plan, à gauche : les orgues de Châteauneuf.

Figure 12. Dolmen de La Cousty : disposition schématique des différents éléments, en vue verticale. Les lignes de couleur qui limitent les trois éléments inférieurs correspondent à leurs surfaces supérieures. Les lignes plus fines correspondent à des pans inclinés. Le bloc supérieur est indiqué au niveau de sa plus grande dimension par la ligne verte. En plus des arguments présentés dans le texte, ce schéma suggère fortement que l’élément nord peut venir « se caser » dans l’échancrure aménagée entre les deux dalles inférieures (lignes en violet). L’emprise spatiale totale du dolmen est de 4,5 m (selon la direction N-S) sur 2,5 m (selon la direction E-O).

En conclusion la construction du dolmen de La Cousty résulte d’un processus naturel qui s’est produit au moment du retrait des glaces. Certains blocs parmi les plus importants se sont trouvés les uns sur les autres et dans quelques cas favorables ont donné une structure mimant un dolmen effondré. Un bloc en forme de dalle s’est d’abord échoué puis un bloc massif de poids nettement supérieur est venu se caler sur le précédent et l’a rompu en deux (ou trois) parties. L’illustration la plus ancienne indique une disposition originale des blocs très approximative pour accepter une construction humaine. Les dalles inférieures n’ont pas été modifiées et notre informatrice a toujours insisté sur la volonté de « redresser » uniquement le bloc massif, maintenant en position supérieure. La disposition actuelle des éléments est montrée sur la Figure 12 . En définitive, il ne faut pas, dans ce cas là, prêter à nos lointains aïeux une force et un courage exceptionnels. La nature s’est chargée de déposer ces fameux blocs là où nous les observons aujourd’hui. Il convient cependant de ne pas discuter l’usage ultérieur bien réel qui en a été fait. L’existence d’un mobilier éventuel s’expliquerait par l’utilisation d’une telle structure ultérieurement à sa formation. Il n’est pas rare que des structures naturelles d’aspect particulier soient fréquentées et vénérées. Dans ce cas d’appropriation religieuse ou profane, il ne faut pas s’attendre à découvrir une chambre funéraire qui ne pouvait être constituée qu’avant la pose des blocs. C’est pour cette raison, l’absence de chambre funéraire, que le mobilier est souvent réduit.

Texte complémentaire. Addition de Juillet 2009

Une récente randonnée dans le secteur de La Cousty nous a conduit à lire un nouveau panneau relatif à ce fameux dolmen. Le texte fait état de deux possibilités d’interprétation : l’origine glaciaire au travers d’un phénomène naturel d’une part, et l’origine « mégalithique » au travers du rôle de l’homme, d’autre part. Une discussion est ensuite proposée sur la valeur de différents arguments en faveur ou non de l’origine « humaine » de cet ensemble de blocs.

Trois remarques sont à faire.

1) Ce texte embrouille les esprits du fait qu’il laisse à chacun la possibilité de choisir, comme si chacun avait des connaissances infuses prêtes à s’appliquer à la situation présente. En fait le spectateur cherche une explication. D’où l’importance d’un texte positif. Mais allons plus loin. Ce panneau, peut-être involontairement, fait ressortir un caractère général à toute discussion d’ordre scientifique ou philosophique: la valeur des arguments n’est pas une donnée en soit ; elle dépend de celui qui les reçoit, de sa formation, de la lecture qu’il fait du paysage, donc de l’objet dans son contexte et d’une observation plus ou moins aigue permettant de poser des questions. D’où l’importance d’un guide éclairé.

2) Dans le texte du panneau, l’appel à la puissance de l’homme est rejeté alors que des démonstrations ont été menées qui montrent que les hommes sont capables (étaient capables) de travaux bien plus importants que le transport d’un bloc de 30 tonnes. Ainsi le rejet de l’argument « poids » (la technique des hommes n’était pas assez avancée !) est probablement injustifié. Mais la possibilité d’un déplacement par l’homme ne signifie pas pour autant une origine « humaine » de l’ensemble des blocs observés. Il faut donc se tourner vers d’autres observations pour approcher d’une décision. D’où l’utilité d’une connaissance non spécialisée.

3) Le fait de ne pas prendre position est dérangeant. Le promeneur est-il toujours incapable de comprendre le paysage ? N’y a-t-il pas au moins une personne, dans le groupe des marcheurs, capable d’apprécier les arguments avancés ? Ou alors est-ce une « protection » volontaire ou inconsciente de ceux qui ont écrit sur les mégalithes et qui en ont vu beaucoup (trop !) et un peu partout ? Pour l’auteur de ces lignes il serait préférable de construire un panneau sur le paysage glaciaire plutôt que laisser encore la place à de fausses origines. Pourquoi pas une information basée sur le climat et les dernières glaciations ? Les variations climatiques sont aussi à l’ordre du jour.

Fig.1. Le nouveau panneau et son commentaire, sentier venant du village de La Cousty.

Fig. 2 et 3. Le paysage environnant, l’ondulation du relief et la présence de rochers en dos de tortue. C’est la magnifique illustration d’un paysage glaciaire recouvrant un substratum hétérogène et ménageant des « noyaux durs » au profil caractéristique. Illustrations réalisées à proximité de la Ferme « Chez Mougueyre » entre La Floret et La Grange.

Fig. 4 et 5. Le paysage environnant : un oubli de nos ancêtres ou un élément de plus d’un train morainique ? Aucun doute ! Pour l’auteur de ces lignes, il s’agit d’un ensemble immobilisé lors de la fonte des glaces. On retrouvera dans le corps principal du texte, les différents arguments valables à la fois en défaveur de l’origine humaine et en faveur de l’origine glaciaire. NB : Il est assez remarquable d’observer dans le contexte de notre second exemple de faux dolmen, (le Dolmen de Vallat à proximité de Lanobre), une situation analogue à celle du dolmen de La Cousty. Il existe à proximité de Vallat (à 150 m) un site portant un autre chaos aussi spectaculaire que celui appelé « dolmen ».

Michel Bhaud

Pour en savoir plus :

Surmely, F. 1995. Guide des Mégalithes secrets d’Auvergne. De Borée Editions. 143 p.

Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM, Orléans) : Carte géologique au 1/50000; Région de Riom-ès-Montagnes. N° 764.

Boisse de Black du Chouchet, Y. 1951. Les glaciations de l’Auvergne. Aurillac, Imprimerie Moderne, 129 p.