geo.cybercantal.net sommaire L'Association AUVERGNE LIVRES RARES ...La Vie Rurale vue par un amateur.
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Confrontation dans la mesure du possible de " La vie Rurale " (1946) à l'ouvrage récent " Le Village métamorphosé " (2006). Le lecteur doit savoir que la comparaison n'est pas rigoureuse du fait que cet ouvrage ne se rapporte pas à l'Auvergne mais à la région d'Auxerre. En fait le lieu importe peu: par sa structure, l'ouvrage prend une valeur générale bien indiquée par le sous titre: Révolution dans la France Profonde.

Visitons une ferme des environs de Mauriac (La vie rurale, 1946)

...Abritée par ses frênes géants dont les grosses branches émondées semblent lever au ciel d'énormes moignons difformes, elle est écrasée par son immense toit à pente raide, aux lourdes dalles de phonolithe marbrées de larges taches de lichens orangés... Devant la façade, une courette un peu boueuse où la fermière déverse les eaux ménagères; le tas de branches qui sert au chauffage, le " tailler " en occupe une bonne partie. Devant le seuil, quelques larges dalles. La petite porte en chêne massif est toujours ouverte en été; une légère claie de bois empêche poules et porcs d'entrer dans la demeure. Nous voici dans une vaste pièce, un peu sombre malgré le grand soleil extérieur, et qui occupe tout le rez-de-chaussée. C'est la cuisine, centre de la vie familiale; on y prépare les aliments, on y mange, on y dort....Presque tout un côté en est occupé par une énorme cheminée à cloche, aux parois couvertes de suie et où flambe, sur une plaque de fonte, un grand feu de bois. Ce feu ne s'éteint jamais: le soir on recouvre la braise de cendres et il suffit de l'aviver, le matin venu. Deux gros landiers de fer maintiennent les bûches ardentes. De chaque côté de l'âtre, deux coffres-bancs à dossier -quelquefois des fauteuils rustiques- où l'on met le sel et sur lesquels s'assoient les vieillards et le maître de la maison: c'est la meilleure place, la plus chaude en hiver, c'est le " cantou "...Le sol est dallé près de la porte et près de l'âtre; ailleurs, il est couvert de grosses planches de sapin très inégales, usées par le temps et dont les nœuds font saillie. Le plafond bas, tout patiné par la fumée montre ses énormes poutres faites de troncs mal équarris où adhèrent encore des lambeaux d'écorce. Aux grosses chevilles qui y sont fixées pendent des quartiers de lard, des saucissons, des vessies pleines de graisse, des morceaux de saindoux et de nombreux objets hétéroclites: paniers, sonnailles, pelotons de fil, etc...

Devant l'âtre, au centre de la pièce, voici la vaste et lourde table de hêtre dont l'énorme tiroir recèle la tourte de pain et aussi la viande froide et le fromage. De chaque côté un banc où s'asseoit toute la maisonnée à l'heure des repas. Les chaises sont rares; trois ou quatre, de paille grossière, s'alignent le long des murs.

A droite de la cheminée, dans l'encoignure, un grand évier de pierre où l'on fait la vaisselle, déverse à l'extérieur les eaux sales, grâce à un conduit taillé dans la lave. Sous la table de pierre s'alignent les seaux d'eau et les chaudrons; au-dessus, des rayons de bois servent de vaisselier. L'encoignure opposée contient un lit. Les murs sont occupés par des lits, la plupart en alcôve, aux rideaux de cretonne vivement bariolés, et auxquels on accède grâce à une chaise ou à un coffre de bois appelé " marchibon " ; voici encore des placards, la maie, le coffre de l'horloge franc-comtoise...

La cave est creusée dans le sol et on y descend par une trappe. Au-dessus de la cuisine, le grenier est fréquemment un vrai débarras. On y enferme le grain dans des coffres, on y range les sacs pleins.

Et maintenant...A table! (Le village métamorphosé, 2006)

Dès que la patronne lança son " à table", on s'exécuta. Rien ne manque à la petite cuisine de ce pavillon [habitation et étable sont éloignées: la première dans le village, la seconde à l'extérieur]: réfrigérateur immense, four à micro-ondes, plan de travail, placards de coin suspendus, hotte aspirante, plaques électriques, four encastré, le tout dans une netteté de musée neuf.... Evidemment, la cuisine a quelque peu changé depuis la " cheminée burgonde" où le foyer était l'âme de la maison qui ne comportait d'ailleurs qu'une pièce..."Et heureusement que ça a changé [dit Sylvette]. J'aurais pas aimé avoir une cuisine comme ma mère. Il fallait courir partout, descendre au cellier pour chercher des machins, aller à la cave pour les endives, monter dans une espèce de réduit où elle mettait les légumes à garder...un grand placard où y avait tout et où on trouvait jamais rien. Le buffet qu'était un fourbi, l'étagère à l'autre bout où tu devais monter sur une chaise pour prendre les confitures...Et l'évier qu'était trop bas, qui débordait...T'avais mal aux reins, ça en mettait partout. Non, non, c'était trop de boulot. Puis tout le monde rentrait dans la cuisine avec ses bottes sales, fallait nettoyer tout le temps, t'as qu'à voir". C'est exactement ce que je faisais, pensai-je. Je songeais qu'ici, cette cuisine fonctionnelle, intégrée, avait dû coûter beaucoup d'argent mais que plus personne n'entrait dans cette pièce conçue plus comme un "laboratoire" que comme un espace communautaire. On ne pouvait pas y tenir à plus de deux ou trois tant elle était petite. L'ameublement avait été imbriqué par le concepteur de telle manière qu'on ne pouvait plus rien changer, au risque de tout démonter. Je devais reconnaître que tout était fait pour réduire la peine et les déplacements, jusqu'au temps de préparation des plats. Une sonnette retentit et une pizza ramollie au micro-ondes atterrit dans l'assiette de Jérôme. A l'injonction de sa mère, le jeune garçon se leva pour "mettre en route" ses "cordons bleus" dans une poêle tandis qu'on partageait la pâte napolitaine...Je me rendais à l'évidence: celle que longtemps on appela la mère de famille, avant qu'on ne la consacre ménagère, ne veut justement plus perdre de temps à la préparation du repas familial pour la bonne raison que, désormais, elle est une active au sens moderne du terme puisqu'elle travaille à l'extérieur....Jérôme ouvrit une nouvelle bouteille, alors que femme et enfant avaient déjà quitté la table, comme si celle-ci n'avait jamais existé, nous laissant l'évidente consigne de débarrasser quand nous aurions terminé... La télé imposait son diktat horaire et sa voix, alors que de l'étage supérieur nous parvenaient les glouglous étranges d'un jeu vidéo. Cette scène vécue mille fois, qui menace chez moi comme chez vous, est je le sais d'une banalité considérable, mais la fin organisée de la commensalité familiale, la disparition du repas que nous appelions la table, si importante dans notre culture et nos religions, me paraît être, avec le non-traitement de la mort, une des causes majeures de notre déshérence rituelle.


Les annexes de la ferme : l'étable-grange (La vie rurale, 1946)

L'étable grange forme partout, dans les massifs, la partie essentielle des bâtiments d'exploitation; c'est elle qui abrite l'énorme quantité de fourrage sec que les animaux consomment durant l'hiver. Aussi bien ses proportions, dans les grandes exploitations surtout, sont-elles imposantes. Vaste bâtisse atteignant 60 à 80 m de long, elle ne mesure pas moins de 8 à 10 mètres de large et sa hauteur totale peut s'élever à 15 mètres....L'étable, au rez de chaussée, est le logement des animaux. Dans les pays pastoraux, la porte d'entrée, large d'au moins deux mètres et haute d'autant, s'ouvre sur le pignon, plus rarement sur la façade. Dans les domaines importants, il existe une porte sur chaque pignon, face à face; disposition commode pour la sortie du bétail et l'extraction du fumier, mais facheuse à cause des courants d'air qu'elle cause. Une allée centrale traverse le bâtiment en long; elle est pavée de cailloux ronds, comme tout le sol, et bordée de deux caniveaux où s'accumulent les déjections des animaux. Ceux-ci sont placés de part et d'autre de l'allée, la tête tournée vers le mur où s'alignent les crêches. Les solives sont si basses qu'un homme de bonne taille les heurte de la tête.Dans un des recoins les plus obscures, sous l'escalier conduisant à l'étage supérieur, sont deux lits pour les domestiques.

La nouvelle stabulation (Le village métamorphosé, 2006)

Le nouveau GAEC comme on dit au village, fait plus de cent mètres de long. Il est couvert d'un toit de bois harmonieusement bipenté d'une quarantaine de mètres de large et a un certain style. La question reste de savoir si ce bâtiment a été conçu pour le confort des vaches ou le plaisir des hommes. Songeant aux autres exploitations que j'ai visitées dans la région, il y a, à n'en pas douter, un art, ou plutôt un design particulier, qui tient, j'en suis sûr, aux progrès de la technique du "lamellé-collé" et à la puissance commerciale de la filière bois, mais aussi à cette esthétique particulière qui accompagne ce que l'on commence à qualifier d'"art fermier", un art post-moderne qui fleurit dans nos campagnes depuis un moment déjà.


L'organisation du commerce (La vie rurale, 1946)

Le commerce du bétail comme celui du fromage est demeurée embryonnaire. Il semble que la construction de frigorifiques coopératifs permettrait d'éviter dans une large mesure les grandes variations des cours du fromage et, par suite, du lait. Surtout, il faudrait créer, comme l'a fait le Danemark, toute une série d'organismes coopératifs pour la production, la vente, la publicité des produits fabriqués et des animaux, comme aussi pour les achats de machines, d'engrais, etc...Il est étonnant, par exemple, que les paysans ne comprennent pas l'intérêt qu'ils ont à fonder dans leur commune, des coopératives laitières, alors que celles-ci arrivaient à payer le lait, en 1941, 9 sous de plus par litre que le laitier! (Laiterie coopérative de Fouilloux, Cne de Cheylade).

Un GAEC au début du XXI°siècle. (Le village métamorphosé, 2006)

Le changement est là. On n'est plus obligé de se croire définitivement attaché à un bout de terre parce qu'on le travaille, ni agriculteur ad vitam eternam. Cela pour dire que la jeune génération entreprenante et sympathique qui forme le GAEC aujourd'hui n'a, en apparence, plus grand-chose à voir avec la culture des fondateurs: ils prennent des vacances, voyagent, ont des hobbies, n'ont plus ce réflexe dit "paysan" de s'accrocher à des racines ancestrales ou de se refermer sur eux-mêmes au nom de la tradition. Je dis "en apparence" car si, à la voir de l'extérieur, cette grande ferme communautaire de cinq cents hectares ressemble plus à une entreprise comme il y en a tant, il n'en demeure pas moins que, au fond, en son tréfonds, la mentalité, cette "bonne mentalité", ne semble guère s'être complètement écartée du sillon tracé par ses fondateurs. Lors des quarante ans, une conférence-débat très révélatrice de notre histoire eut lieu dans un coin de la stabulation du nouceau GAEC, sur le thème de "l'agriculture de groupe". Un des intervenants rappelait que "ce mouvement ne se perpétue que parce qu'on est capable d'y faire entrer de nouvelles forces; que le groupe est quelque chose de vivant, que c'est un formidable bouillonnement d'idées quand on se donne les moyens pour que ça marche". Il rappelait le slogan lancé récemment à une réunion: "être plus libre en groupe". Le groupe, plus qu'un choix est une nécessité économique, devenait un lieu où les agriculteurs pouvaient aussi s'épanouir, un espace humain où pouvaient se développer les valeurs humanistes à l'origine même de l'idée de GAEC, qu'il était "difficile de balayer avec un trait de crayon sur le nez".


La livraison du lait (La vie rurale, 1946)

Chacun paysan livre le lait soit avec une charrette, soit avec un âne spécialement bâté pour porter de deux à quatre bidons d'une contenance de 20 à 50 litres. Ce dernier mode de transport est fort utilisé dans le Nord du Cantal et c'est un spectacle assez pittoresque que le défilé, par les routes et les chemins, des théories de bourricots conduites par une femme ou un enfant et se dirigeant deux fois par jours vers la laiterie. En outre, depuis la guerre 1914-18, les négociants font le ramassage du lait à l'aide de camionnettes qui circulent vers 6 ou 7 heures du matin et vers 4 heures du soir, suivant un trajet déterminé, prenant les bidons que les paysans ont déposés au carrefour de la route et du chemin vicinal qui mène au hameau. Quel que soit le mode de transport, chaque vendeur a deux jeux de bidons: un pour la traite du matin, l'autre pour la traite du soir; les bidons pris pleins de lait sont rendus au cours de la tournée suivante; ils contiennent alors du petit-lait, en quantité proportionnelle à celle du lait fourni (les 7/10 en général).

Le réveil des vaches (Le village métamorphosé, 2006)

...Je me gare à l'extrémité gauche du bâtiment, sachant que le camion de lait va passer ce matin et qu'il a besoin de beaucoup d'espace pour manoeuvrer jusqu'aux tanks réfrigérés. [ndlr: effectivement il n'y a plus rien à dire sur le système actuel de collecte]

Mais sur beaucoup de points la comparaison n'est pas possible... certaines situations actuelles étaient inimaginables il y a soixante ans.

Ainsi en va-t-il d' "Un régime sous ordinateur" (Le village métamorphosé, 2006)

Pour la traite comme pour l'"agriculture raisonnée", l'ordinateur est essentiel. Il permet d'engranger sur-le-champ les résultats lacteux de ces herbivores productifs. Mais pour la vache, tout se joue à partir de la médaille rouge qu'elle porte au col. Ce rectangle de plastique contient un microprocesseur détenant toutes les données concernant le régime alimentaire spécifique de chaque animal. C'est ainsi qu'au milieu de la stabulation, une fois rentrées de la traite, les vaches profitent du moment où elles sont encore debout pour se restaurer en "compléments" à la mangeoire automatique. Elles se présentent donc, après avoir fait la queue et patienté comme dans n'importe quel self-service, sous le grand entonnoir gris qui alimente quatre places individuelles protégées par de solides tubulures à la base. A hauteur du garrot, les vaches se présentent parfaitement devant le dispositif électronique intégré dans le petit tablier noir disposé sous chaque mangeoire.

...et de "La PAC au village" (Le village métamorphosé, 2006)

Derrière Léon et ses camarades du GAEC, comme derrière tout le monde agricole, pousse la PAC, la Politique Agricole Commune. La réforme de juin 2004, une nouveauté mal comprise mais inéluctable, propose de découpler les aides des quantités produites qui faisaient alors l'objet essentiel des subventions, afin de les axer sur l'agriculture et ses prestations au service de la collectivité. ..De fait elle cherche à pousser les agriculteurs à orienter leur activité et leur "modernisation" en fonction des impératifs du marché et de la qualité de la vie. Léon me confie son inquiétude et son incompréhension devant les changements proposés, fausse résistance en vérité, sa lucidité, son intelligence devinant que l'agriculture et le statut même des agriculteurs ne pourront pas continuer tels qu'ils sont actuellement.

"En attendant, l'Europe, je sais pas trop ce qu'ils trafiquent là-bas, mais bon, déjà la déclaration graphique par satellite, j'en comprends pas trop l'intérêt, me dit-il. Je t'explique: on a reçu des photos aériennes du finage [du village] et on doit refaire les tours des parcelles qui sont à nous. Tu traces les trucs, mais les bordures, aux dix-millièmes, c'est complètement aléatoire: un trait de crayon, ça te fait dix mètres de large facilement! Alors aujourd'hui, ils te renvoient les photos: t'as marqué 10 hectares sur les photos, eux ils te disent que t'en as que 9,95: vous avez une erreur de 5 ares, replacez le trait comme il faut! Et voilà, on va passer notre hiver à corriger des conneries comme ça. Je comprends pas, on avait toutes les bases en mairie, là, dans le cadastre, toutes les parcelles sont marquées, calculées, exactement délimitées. Non, vont nous pousser les traits jusqu'à ce que ce soit à la bonne place. Toi, tu payes les gens pour faire ça... En plus sur quatre-vingt-dix ilots, y en a soixante-cinq qui sont faux! Les photos, elles datent de 2002. On les reçoit, on est en 2004! Entre-temps, on a fait des échanges de parcelles avec les uns ou les autres, ils te disent: Retracez les traits! Et ça recommence. Si c'est pas toi qui le fais , l'autre après comment il se débrouille. Voilà, ils t'imposent et en définitive ils contrôlent tout. Faut que tu le fasses parce que, de toute façon, ils sauront ce que t'as fait. Derrière, il y a un contrôle au GPS, et puis ils contrôlent en faisant le tour des parcelles avec un topofil. Voilà, ils te demandent de faire les trucs et en même temps ils te font pas confiance; c'est quoi, ça?"

Faut-il conclure? Certes oui, au moins provisoirement pour dire l'immense plaisir de pouvoir relire " La vie Rurale ". Mais est-ce suffisant de se limiter à un passé de soixante ans? La tentation de se délecter d'un âge révolu ne doit pas faire oublier le présent. Il faut aussi voir l'actualité. Et là le plaisir est encore plus intense d'accéder à quelques clés. Une constante demeure sur les soixante ans d'évolution: l'homme est partout présent dans les pages de cette " Vie Rurale " et c'est satisfaisant de savoir " comment il a exercé son influence sur le sol et la végétation, comment il a distribué son habitat et occupé le sol, comment il a mis en valeur son riche terroir, comment il a organisé sa vie et celle de ses troupeaux, comment ,en un mot, il a peiné et prospéré dans ses montagnes " (La vie Rurale p. VII). L'homme est aussi au centre du " Village métamorphosé " (2006) mais là, une autre étape se développe: l'auteur sait que " dans ces bâtiments neufs se pratique une agriculture nouvelle - actuelle serait plus approprié- et que ce type nouveau d'agriculture et d'élevage est, quoi qu'on en dise, sur le point de provoquer un changement irréversible qui passe d'abord par une triple dépossession: celle de la terre, celle de l'animal et celle de l'homme...Nous sommes devenus tous la même personne, nous pensons à peu près tous pareil -du moins on nous le fait croire- nous achetons, vivons de la même façon sans être ensemble. Comme les objets, nos vies sont devenues additives, en un mot toutes semblables, dépassionnées, désinscrites du communautaire, ce qui ne veut pas dire qu'on ne s'y intéresse pas, bien au contraire, mais la " prise " sur la réalité ne passe plus que par des intermédiaires matériels et techniques... Tout cela dit sans regret, sans passion, comme si on était rentré dans une indifférence générale au monde qui nous entoure ". Ce regret à peine voilé se retrouve dans " La vie Rurale " lorsque Durand prends à son compte les paroles de Vermenouze (p. 406):

" Va, tu seras mangé par la ville vorace!

Miné par les poisons meurtriers de Paris,

Vieux avant l'âge, l'âme et le cerveau taris,

Tu mourras sans laisser des enfants de ta race. "

Il reste la question essentielle pour chaque lecteur: devons-nous faire notre, les conclusions des auteurs?