geo.cybercantal.net sommaire L'Association GRHAVS - CENTRE AVENA à Antignac saison 2007
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Actualités du Centre Avena : Maison du Patrimoine à Antignac

Vous souhaitez explorer la région de la haute et de la moyenne Sumène ou l’Artense toute proche… alors profitez des conditions d’hébergement en gestion libre offertes par AVENA (13 E par personne et par nuitée si vous apportez votre sac de couchage, 17 E avec du linge de maison).

Vous désirez vous renseigner sur les recherches entreprises dans le même secteur, alors venez consulter la documentation disponible à AVENA. Une quarantaine de fascicules sont déjà publiés et restent à votre disposition. Un site internet peut être consulté : http://geo.cybercantal.net dans le sommaire ouvrir le chapitre « association grhavs »

Ou plus simplement venez visiter le jardin ethnobotanique parfaitement entretenu qui montre les plantes du Moyen Age utilisées pour leurs qualités à la fois gustatives, ornementales, médicinales ou artisanales.

Mais aussi participez aux excursions programmées en juin, juillet et août, aux conférences avec projections, qui seront données régulièrement durant la période estivale sur le patrimoine bâti…la richesse des petits villages… l’impact des dernières glaciations et les variations climatiques.

Si certains paysages éveillent en vous des questions sur l’organisation de la vie agricole, sur les communautés villageoises d’aujourd’hui et d’autrefois, sur les grands traits de la géologie, de la géographie ou de l’archéologie…

…Venez chercher une réponse à LA MAISON DU PATRIMOINE D’ANTIGNAC- Centre Avena : ouvert l’après midi de 14h à 18 h tous les jours… Tel : 04 71 40 23 76 Un accueil chaleureux vous sera réservé


La Maison du Patrimoine à Antignac, animée par le GRHAVS (Groupe de Recherche Historique et Archéologique de la Vallée de la Sumène) contribue à la connaissance d’une région et permet des vacances intelligentes.






Calendrier d’été du Centre AVENA (Année 2007)

Ouverture du centre chaque après-midi de 14h à 18 h tous les jours sauf le dimanche ;
contact : 04 71 40 23 76.

-adresse e-mail : michel.bhaud@wanadoo.fr
sophiebessi@hotmail.com

-site internet : http://geo.cybercantal.net ; chapitre : Association GRHAVS.

Le centre Avéna permet
-La visite du musée archéologique ;
-La visite du jardin du moyen âge ;
-La visite de la boutique (de nombreux artisans locaux ont déposé leur production : céramique, vannerie, bois tourné, miel…cartes postales) ;
-La consultation du centre de documentation avec près de 60 fascicules traitant d’archéologie, des moulins, de l’eau, du patrimoine bâti, des fouilles archéologiques, d’ethnologie…

Une hôtellerie modeste mais efficace permet de recevoir jusqu’à 40 personnes, en individuels ou en groupes (pour travail sur le terrain, stages d’été d’étudiants, découverte de circuits locaux…)



Résumé des activités

Sorties avec encadrement pour tout public: 2 et 3 Juin : Journée des Jardins : 22 Juin : Première randonnée (en collaboration avec la CCSA) 24 Juin : Sortie à Vignon et à la Chapelle du Roc ;Sortie commune avec Cantal-Patrimoine (St Flour): RV Avena 10h avec casse croûte pour midi. 27 Juillet : Seconde randonnée (en collaboration avec le CCSA) 5 Juillet : sortie à thème 2 Août : sortie à thème 12 Juillet : sortie à thème 9 Août : sortie à thème 19 Juillet : sortie à thème 16 Août : sortie à thème 2 septembre Troisième randonnée (en collaboration avec le CCSA) Pour les randonnées (22 juin, 27 juillet, 2 septembre) le RV est au Centre Avena, à Antignac à 10h.

Les sorties à thème : Avena-Antignac propose 6 sorties pour la saison dont trois en juillet et trois en Août aux dates données ci-dessus. Les deux thèmes retenus seront les suivants :
1) les traces glaciaires en moyenne Sumène (de Salsignac à Fleurac) + commentaires sur le paysage ;
2) le Rocher de Chastel et ses alentours (le patrimoine bâti en liaison avec la géologie).

Ces sorties ont lieu en après midi soit en voiture, soit à pied. Le rendez-vous est au Centre Avena à 13h30.

Deux soirées-projections (2 et 9 juillet) 21 h destinées à la rencontre entre nouveaux arrivants et permaments, seront organisées au Centre Avéna. Thèmes des projections : histoire de la région, caractères géographiques de la vallée de la Sumène; patrimoine bâti : la grange-étable, les décorations de linteaux.

CCSA= Communauté de Communes Sumène-Artense

Explication développée des activités

1 : Les randonnées avec la Communauté de Communes sur une journée.

Randonnée du 22 juin 2007 : description

Départ : centre Avéna à Antignac à 10 h après inscription pour le repas du soir. Prévoir le casse croûte de midi.

Itinéraire et centres d’intérêt: Entièrement dans la vallée du Soulou. Village d’Antignac : l’église; village de Sauronnet-bas : le moulin et la meule à huile de noix. Sauronnet-haut (patrimoine bâti : voir ouvertures des granges étables et voir le massif de l’Aguyrou : tablier peri-glaciaire)); grange de Couzans, Couzans Château ; village de Lavergne et vieux chemin pavé; village du Bouchet; redescendre en direction de la Besseyre (four, roche striée, maison ancienne); La Ganette, le Moulin de Druls, Village de Druls (commentaires sur le paysage) retour sur Antignac.

Difficultés : aucune difficulté particulière

Longueur du trajet : 12km

Dénivelés : 95 m

Halte de midi : à proximité du Château de Couzans

Animations : Commentaires livrés au cours du trajet : voir paragraphe suivant

Thèmes à développer au cours du trajet : Origine des noms des villages ; les édifices religieux : le chef-lieu de la commune, Antignac, possède trois édifices religieux sur son territoire. Instabilité de l’assiette communale ; les exploitations : nombre par village; bâtiments abandonnés ou transformés, le village et l'économie traditionnelle: une mutation irréversible; Instabilité dans l'occupation des sols : réflexion sur les villages désertés ; Organisation d'un village: présence d'un couderc; à commenter à Sauronnet; l’architecture rurale : une construction caractéristique: la grange-étable ; distribution des hameaux et villages au sein d’une commune; paysage: les éléments qui nous entourent, une lecture objective ou subjective? La géologie et la nature du terrain : influence de la période glaciaire. Au cours de cette traversée de la Vallée du Soulou on rencontrera différentes sections de chemins correspondant à un vieux trajet du Moyen Age reliant Bort à Riom. Distribution à tous les participants d’une carte avec itinéraire surligné.

Les Randonnées du 27 Juillet et du 2 Septembre fonctionneront sur le même principe avec un itinéraire éventuellement adapté.En d’autres termes, et compte tenu du déroulement de la rando du 22 juin, les deux autres randonnées peuvent être modifiées. En particulier, elles peuvent être allongées. Dans ce cas, à partir de La Besseyre, le trajet se dirige vers Cheyssac avec vision des blocs erratiques, emprunt de la vallée sèche à proximité du village Les Clos. Traverser la D3 et prendre le chemin qui se dirige vers le sud puis au premier carrefour prendre sur la gauche en direction de Couchal. Gagner la Croix de Béal. Là on rejoint la D3 Attention !! Il faut marcher impérativement derrière les barrières métalliques. Aller en Direction d’Antignac et dès que l’on atteint le chemin de Vignon sur la droite le prendre. Visite du village de Vignon. Prendre le chemin en direction de l’est et arriver au niveau d’Antignac.


A gauche : les ouvertures des étables dans les villages de Sauronnet et du Bouchet. A droite : l’ombilic de Couzans : zone de prairies étendues provenant du comblement d’un lac formé lors de la fonte des glaces.

2 : les sorties à thème, sur 1/2 journée : au nombre de 6.

5 Juillet, 2 Août,
12 Juillet, 9 Août,
19 Juillet, 16 Août.

Deux thèmes seront développés :

a) les traces glaciaires en moyenne Sumène;
b) le Rocher de Chastel et ses alentours : villages de Bournioux et de Milhac

3 : les soirées projections au Centre Avena : projections à 21 h, entrée libre.

Thèmes des projections :

A) Les traces glaciaires dans la vallée de la Sumène :

Pour l’opinion générale, les traces volcaniques se remarquent plus aisément que les empreintes glaciaires cependant plus récentes. Ces traces glaciaires ne sont pas soupçonnées, alors qu’elles sont particulièrement évidentes. Les principaux témoins sont divisés en deux catégories : les traces d’érosion et les dépôts : buttes choquées, roches moutonnées, roches striées, croupes surbaissées entre lesquelles s’insinuent des sagnes, reliefs aux sommets parfaitement arrondis rappelant les ballons vosgiens, vallées mortes à différents stades de morphogenèse …chenaux d’évacuation ombilics colmatés ou encore occupés par un lac, langues morainiques, blocs erratiques, « dépôts de kame », dos de tortues, drumlins, alluvions fluvioglaciaires, dépôts glacio-lacustres.

La fraîcheur et l’intensité de ces témoignages indiquent l’ampleur des phénomènes glaciaires locaux (qui mériteraient d’être mis en évidence sur le plan touristique). En fait la preuve d’une évidence glaciaire est sous nos yeux, sous la forme d’un paradoxe. Alors que le triangle Antignac Cheyssac Saignes-Gare ne porte aucun signe d’une activité volcanique récente ou ancienne (cratère, dôme, coulée, filon, dyke...) les roches volcaniques sont présentes à chaque pas et constituent, outre les galets de la rivière, une partie importante des murs de clôture, les talus à vif des bords de route, les pierriers de prairies et les épandages désordonnés situés en hauteur. L’explication est à rechercher dans leur origine plus ou moins lointaine puis leur transport par les glaciers, leur charriage par les eaux de fonte dans un mélange de terre et de blocs non triés par leur taille, enfin le transport récent dans le lit des rivières.

Un glacier à 450 m d’altitude : Est-ce possible? Un glacier ne peut se former et persister d’une année à l’autre qu’au-dessus de la limite inférieure des neiges permanentes. En revanche sa partie terminale peut se situer au-dessous de cette altitude. Actuellement dans les Alpes, le glacier des Bossons se termine vers 1300 m d’altitude alors que l’altitude des neiges persistantes est proche de 2800 m. L’accumulation de glace en un point donné dépend de deux phénomènes indépendants jouant en sens inverse. 1 : l’alimentation qui dépend de la distance à la source (le cirque glaciaire), du relief dont le profil plus ou moins prononcé entraîne une vitesse variable du déplacement de la glace. 2 : la disparition par fusion qui dépend de la température ambiante. Les combinaisons de ces deux séries de facteurs peuvent être nombreuses et certaines aboutissent au même résultat; ainsi une fusion réduite combinée à une alimentation réduite peut avoir le même résultat qu’une fusion élevée compensée par une forte alimentation : dans les deux cas il y a conservation de la glace.


A gauche : roche moutonnée polie par la glace, dissymétrique, permettant de connaître la direction des glaces. A droite : vallée sèche correspondant au passage d’un glacier, et maintenant non drainée par une rivière

B) Les grands traits de l’histoire géologique du Cantal

Les terrains les plus anciens constituent la série métamorphique, composée de micaschistes et de gneiss, dont l'origine remonte à l'aube de l'ère primaire. Ces formations constituent les traces de la chaîne hercynienne. Plus tardivement, des massifs granitiques viennent les perforer, vers 330 millions d'années (m.a.). Ce socle ancien affleure largement de l'Artense à la Châtaigneraie et de la Xaintrie à la Margeride. A l’époque du Carbonifère supérieur (300 MA), ce terrain se plisse et donne des dépressions bassins houillers apparaissent. Dans notre région qui était émergée, se forment des dépressions : c'est la conséquence de mouvements tectoniques, de plissements locaux, des rejeux de grands accidents antérieurs. Dans ces bassins limniques (d’eau douce) -par opposition à paraliques- s’accumulent des sédiments détritiques : conglomérats, schistes et grés riches en matières organiques. Pendant certains épisodes calmes, les apports sont constitués par les végétaux de l’époque : essentiellement des fougères arborescentes qui sont connues par leurs empreintes. Ultérieurement les bords des dépressions sont pincés par compression transversale au sillon et les couches charbonneuses sérieusement bouleversées. Ainsi la nature met à notre disposition du matériel de construction (l'arkose et le grès) et du matériel de chauffage (le charbon).

Il faut attendre le milieu de l'ère tertiaire, autour de 35 m.a. pour voir se déposer, sous une eau salée ou douce (lagunes), un ensemble de strates sédimentaires, en petits bassins présentant de bas en haut, des niveaux de sables, d'argiles puis de calcaires (Aurillac, St Flour, Maurs...mais aussi régions de Mauriac et Murat).

Une dernière source de matériel apparaît avec l'érection des volcans. Entre -13 et -3 m.a. se met en place le plus gros strato-volcan d'Europe : 2700 km2, 70 Km de diamètre; il prend la forme d'un cône surbaissé qui occupe, aujourd'hui, le centre du département du même nom. La phase volcanique commence et finit par l'émission de laves fluides de type basaltique: basaltes infra et supra cantaliens séparés par une phase intermédiaire désordonnée constituée de formidables explosions à partir de magmas peu fluides et riches en gaz sous pression, d'avalanches de débris ou glissements gravitaires. Bref, le volcan se détruit autant qu'il se construit. Les "brèches volcaniques", s'accumulent, sur d'énormes épaisseurs; ces brèches constituent des matériaux hétérogènes dans lesquels les blocs sont ressoudés au sein d'une matrice ou "ciment" de nature très variable : toutes les textures, les couleurs, les duretés se juxtaposent. La somme de ces éruptions constitue 80% du volume total du Massif. C'est la formation appelée «complexe trachy-andésitique» conséquence des avalanches de débris.


A gauche : les empreintes de fougères du Sillon houiller (300 MA). A droite : volcan de la vallée de la Sumène : le rocher de Chastel

C) La pierre et l’habitat ; les paysages dans la vallée de la Sumène

Aussi bien à l'échelle du département qu'à celle du nord-Cantal, apparaît une diversité pétrographique marquée qui s'observera à travers l'architecture traditionnelle. Les constructeurs ne disposaient que de moyens élémentaires pour assurer le transport, le plus souvent un char tiré par une paire de vaches... en conséquence ils ont utilisé la présence immédiate du matériel de construction. La diversité spatiale peut être constatée dans la constitution des murs: dans la vallée de la Sumène ils sont le plus souvent à base de gneiss-micaschistes (sur l'ensemble de la vallée), mais aussi de trachyte (région de Menet), d'arkose (région de Saignes), de granite (région de Champagnac)... Une différence apparaît souvent entre d'une part la constitution des murs et d'autre part les encadrements d'ouvertures et les chaînes d'angle. Ces derniers éléments sont souvent en trachy-andésite ou en trachyte (Menet), en granite dans le secteur de Champagnac, ou encore très localement avec des laves très spécifiques telles que le "piperno" de Brocq ou certains basaltes dans le Nord Cantal ou la pierre de Bouzentès en planèze utilisée pour la construction de la ville de Saint-Flour et de sa Cathédrale). La nature des linteaux, des cintres limitant les portes d’étables, des cantous internes liés à l’immense cheminée, signe souvent la diversité des roches de proximité aptes à remplir ce rôle de support efficace.

Les couvertures, éléments essentiels du bâti, montrent une diversité encore plus complexe, à compter de l'abandon du chaume, qui va de l'utilisation des argiles sous forme de tuiles "canal" ou tuiles plates dans les bassins sédimentaires, à celle des "lauzes" ; celles-ci sont dites, trop souvent, de phonolite (Salers, Murât...) alors que certains basaltes ou trachy-andésites (Albepierre) ont été mis localement, à contribution : la "lave qui sonne" (car débitée naturellement en dalle), est relativement rare dans le volcan cantalien...Bien plus courantes sont les lauzes de micaschiste, roche métamorphique abondante, aux marges du volcan et que l'on observera non seulement en Châtaigneraie et Nord Cantal mais aussi dans une grande partie des zones basses du Massif. L'ardoise "bleue" issue d'un métamorphisme faible, moins lourde et plus facile à tailler et poser, envahit le département, à partir de la région de Brive, grâce à l'arrivée du Chemin de Fer et se répand autour des premières gares. Lorsque le chemin de fer rejoint la vallée de la Cère à celle de l’Alagnon, après le percement du tunnel du Lioran, l’ardoise remplace le chaume et la lauze.


A gauche : grange de la région de Menet entièrement en trachyte. A droite : grange de la région de Champagnac : entièrement en arkose