geo.cybercantal.net sommaire Une exposition de manuscrits enluminés dans le Cantal Glénisson
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Sous la direction de Jean Glenisson. 1988.
Le Livre au Moyen Age. CNRS Editions, Paris. 25,5 x 31. 246 p. 77 € ; (encore disponible).

Un sous titre peut immédiatement s’imposer : du rouleau au codex. Dès le XVII° siècle, des érudits étudièrent les livres de toute origine antérieurs à l’invention de l’imprimerie. Cette démarche séculaire a trouvé dans l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT) fondé en 1938, un héritier collectif, comme l’ont montré les manifestations scientifiques et l’exposition (en 1988) « Archéologie du Livre Médiéval » qui marquent son cinquantenaire.

Poursuivant ici son dessein de divulgation de la recherche aussi sérieuse qu’attrayante, cette même équipe, augmentée de quelques spécialistes propose cet ouvrage qui constitue une encyclopédie illustrée du livre avant Gutenberg. C’est la même équipe que nous retrouverons au cours de l’analyse du livre dirigé par Jacques Dalarun.

« Le livre au Moyen Age » est constitué de cinq parties principales [1 : Fabrication du livre : les supports de l’écriture, les ateliers et les copistes ; 2 : l’usage du livre ; 3 : les textes et leur transmission ; 4 : autour du texte : illustrer et chanter ; 5 : antiquaires, philologues et informaticiens].

Les auteurs dessinent parfaitement l’évolution du support. La fin de l’Antiquité est marquée par une innovation importante : l’apparition du codex, fait de cahiers cousus, qui remplace le rouleau dans le bassin méditerranéen. Le livre a d’abord été copié de main d’homme, c’était un manuscrit donc chaque exemplaire était unique. Cependant durant tout le Moyen Age, le livre-codex est resté le même objet tout en se diversifiant par la dimension, la mise en page, ou (et) l’illustration selon les besoins de l’utilisateur et le genre littéraire de l’écrit. Ce livre du Moyen Age assura la conservation et la circulation des grands textes (bible, textes de l’antiquité païenne) dans les principales langues de culture : hébreu, grec, latin, arabe, mais aussi favorisa l’accession des langues vernaculaires, le français, l’allemand, à la dignité de l’écrit.